Tant de sable.
C’est un océan déchainé de dunes toutes plus hautes les unes que les autres qui s’abattent sur l’horizon et finissent par engloutir votre regard tout entier.
Le sable rouge plus léger roule comme l’écume sur des vagues de sable jaune, les couvrant de marbrures chatoyantes.
La méharée nous emporte pendant des lieues brûlantes, louvoyant d’une vallée de sable à une autre, et je n’ai rien d’autre à faire que de rêver, à califourchon sur ma jolie chamelle blanche.
Je pense à T.E. Lawrence; “Notre minuscule caravane brusquement intimidée, tomba dans un silence de mort, honteuse d’étaler sa petitesse en présence de masses aussi formidables”
Le sable est si fin qu’il vient s’incruster partout entre les touches du clavier, dans les prises, sous le bouton de l’Iphone, entre les lentilles de l’appareil photo, entre vos propres dents, même.
J’envoie un message à mon ami du desert pour lui demander sa recette, et sa réponse est laconique, le premier pc est fichu, celui qui lui reste est un ordinateur militaire. Et du sable, il en mange tous les jours.
Ce soir je célèbre mon Anniversaire confortablement installé entre les dunes du Rub AL-Khali, au coin du feu, dans un calme absolu, ponctué parfois par le crépitement d’une escarbille ou le blatèrement des chameaux.
Quelques gazelles des sables curieuses pour toute compagnie et un ciel toujours aussi étoilé.
J’en ai rêvé si longtemps, et j’en rêverai encore et encore.