Le taxi nous conduit au portes du desert, deux heures et demi de route monotone à travers les champs de pétrole avec un chauffeur indien mutique, et tant mieux.
Les taxis roulent au gaz à quelques centimes le mètre cube, juste un plein avant le grand rien.
Il ne connait pas la route, comme la plupart des chauffeurs, et je l’oriente à partir des repères que j’ai pris sur les images satellite de Google.
Quelques petites fermes à dattes, un élevage de chameaux, une station service, puis la route privée s’élevant d’abord, sinueuse, aux travers de dunes de plus en plus hautes, de plus en plus rouges, puis replongeant jusqu’à une confortable Oasis verdoyante , où trône un fort de bois et de pisé et ses pigeonniers. On y entend le pépiement de quantité d’oiseaux, venus s’abreuver dans les canaux d’irrigation.
J’ai du wifi, je peux travailler un peu dans l’ombre fraîche d’un moucharabieh avant de m’attaquer à cette dune de 300 mètres qui me fait face avec arrogance, pour contempler le coucher de soleil de son sommet.